L’APAJH04 est adhérente à l’URIOPPS (Union Régionale et Interfédérale des Œuvres et organismes Privés non lucratifs Sanitaires et Sociaux). Notre association soutient les valeurs et les actions de l’UNIOPSS, notamment dans son engagement pour assurer la qualité de l’accompagnement en faveur des personnes en situation de handicap.
A l’occasion du 35ème congrès de l’Uniopss qui eu lieu le 3 et 4 avril dernier à Lyon, Daniel Goldberg en sa qualité de président, partage un discours qui fait sens, invitant les organismes privés non lucratifs du secteur à se « structurer » pour « parler d’une seule voix afin d’avoir plus de poids dans les décisions publiques et plus de reconnaissance auprès de nos concitoyens. »
Nous vous invitons à prendre quelques minutes pour consulter le discours complet dont sont issus ces quelques passages éloquents :
« Nous vivons un moment où les solidarités sont questionnées et même mises en danger par des ressources insuffisantes. »
« …l’action sociale, médico-sociale et sanitaire ne peut servir sans cesse de variable d’ajustement des déficits publics, sauf à assumer de laisser des personnes sans solution. »
« …nous vivons un moment de transitions multiples, à assumer toutes ensemble, des transitions qu’il faut prévenir et accompagner plutôt que de les subir. »
« Ainsi, pour faire face aux multiples enjeux qui sont devant nous, la solidarité n’est pas un but, mais un moyen. Le moyen d’une société solide, car solidaire. C’est ainsi que nous sommes le ciment de la société. Et comme tout ciment, s’il se fissure, le risque est grand que l’édifice entier se délite. »
« … je veux m’adresser au nom de l’Uniopss, aux professionnels qui s’interrogent sur le sens de leur métier : si vous êtes parfois découragés, si vous avez le sentiment justifié de manquer de reconnaissance, si avez parfois l’impression de ne pas assez faire, voire de mal faire, sachez bien que le geste, l’action, l’attention, le sourire, la démarche d’écoute que vous engagez, même furtive, même si cela ne dure qu’un instant sont bien souvent un moment qui dure des heures, voire une journée entière pour celle ou celui qui le reçoit. Et que, grâce à cela, vous participez à réparer le monde. »
« C’est pour cela que l’Uniopss s’est engagée afin que les salariés de nos secteurs obtiennent une juste reconnaissance de leurs métiers dont tout le monde, dans le débat public, convient de leur caractère essentiel, et dont chacun voit l’évidence quand il a besoin de leurs compétences.
Pour l’Uniopss, les droits fondamentaux des personnes, la reconnaissance des métiers de l’humain et la défense du modèle non lucratif des solidarités sont les trois faces d’un même sujet, celui d’une France résolument humaine, pour reprendre le titre de notre projet politique et stratégique.
Et si nous pouvons parler formation initiale et continue, qualité de vie au travail, management à l’écoute, pouvoir d’agir des salariés, transformation de l’offre au plus près des personnes, tout cela a un point de passage obligé : que les finances publiques permettent une juste revalorisation de ces métiers, cela avec des taux d’encadrement permettant un accompagnement digne.
Nous nous sommes prononcés en faveur d’un cadre conventionnel rénové permettant plus de fluidité et des revalorisations des carrières. Mais, après deux ans d’échec collectif depuis la Conférence des métiers de février 2022, et dans le nouveau calendrier fixé par le gouvernement d’ici la fin 2024, il faut maintenant que l’État et les départements jouent cartes sur tables. »
« Repousser sans cesse ce débat, c’est admettre de fait que, suivant les moyens individuels des familles, suivant les territoires, certains accompagnements ne se feront pas. »
« Mais laisser faire la distorsion de l’offre dans le champ social et médico-social, comme elle peut exister déjà dans le domaine sanitaire, c’est choisir de fait ceux qui sont assurés du respect de leur dignité, de la naissance au grand âge, et ceux qui vivront une instabilité permanente. »
« Ainsi, l’Uniopss s’engage fermement pour que les droits proclamés soient effectivement ressentis et vécus par tous nos concitoyens. »